Thomas CASTIAU, arbitre bien connu issu de la région namuroise, vient de réussir sa formation en tant qu'arbitre national ! L'occasion de découvrir son profil et de revenir sur son parcours en tant qu'officiel technique.
Quand, comment et où as-tu commencé le badminton ?
J'ai commencé le badminton en 2007 au BC Mettet et, depuis 2013, j'ai rejoint le Badminton Club de Namur dont je suis le président, en 2022.
Tes débuts en tant qu'arbitre : simple coïncidence ou engagement volontaire ?
J'ai passé la formation de "Responsable interclubs" afin de soutenir mon club en 2017. J'ai eu ensuite la chance de profiter des anecdotes et histoires de deux amis arbitres, Yves Collin et Joris Harvengt, qui ont attisé ma curiosité sur l'arbitrage.
C'est ainsi que, avec leur soutien et leur encadrement, j'ai passé la formation d'arbitre l'année suivante et que je l'ai réussie. C'était l'occasion de vivre et de partager ces aventures avec eux, même si la période liée au Covid (2019) a grandement limité les possibilités de prestation pendant une période.
Et maintenant : un nouveau grade atteint. Bravo ! Ca consiste en quoi concrètement ?
Après m'avoir demandé si j'envisageais d'aller plus loin qu'arbitre de ligue, ma formation a pu commencer. Avant la reprise de la saison 2022, on m'a demandé mes disponibilités pour les différents championnats (LFBB Elites, de Belgique Elites, de Belgique Juniors, de Belgique Seniors) ainsi que les Interclubs Nationaux en Division 1. Ces événements sont des étapes obligatoires dans la formation et elles m'ont permis de rencontrer et profiter de l'expérience d'autres arbitres de haut niveau comme Marc Quiniet, Mélissa Pire et d'autres officiels techniques de Badminton Vlaanderen. Même si les ligues sont différentes, nous ne formions qu'une seule et même équipe. Il y a un véritable esprit d'échange, de solidarité et de camaraderie entre les officiels des deux ligues.
Si "C'est en forgeant que l'on devient forgeron" alors "C'est en arbitrant qu'on devient arbitre". J'ai donc essayé de réaliser un maximum de prestations pour progresser et travailler sur les remarques que l'on m'a faites lors des précédents débriefings. Un petit carnet m'accompagne toujours avec les remarques et situations que j'ai déjà pu vivre. Il me permet de me rappeler les erreurs commises pour les éviter à l'avenir et de prendre conscience, à la fin de ma formation, du chemin parcouru.
Et c'était par plaisir ou par ambition ?
J'aime les défis et avec cette opportunité, je voulais me challenger et en profiter pour progresser. Et je n'ai pas été déçu ! Chaque compétition était différente de la précédente. J'ai ainsi pu bénéficier des conseils d'arbitres haut gradés et arbitrer des match et finales de joueurs internationaux.
D'autres objectifs à venir en tant qu'officiel technique ?
Déjà me remettre de mes émotions ^^ . J'aime faire les choses à fond en donnant le meilleur de moi-même. Je vais continuer à m'impliquer dans mon rôle nouvellement acquis et, peut-être, viser le grade européen dans quelques années, qui sait ?
Curiosité : Ta place préférée, c'est plutôt celle de d'arbitre, de juge de service ou de juge de ligne ?
Ma place préférée : toutes les places sont bonnes car elles permettent d'assister à un beau match.
Les officiels techniques, qu'ils soient arbitres, juges de service ou juges de ligne, forment un tout qui sublime un match et lui permet de se dérouler de la meilleure des manières. C'est un véritable travail d'équipe qui se met en place, de l'appel des joueurs à l'annonce de fin de la partie.
En direct à la télévision lors de ces CB Elites : plutôt sympa ou assez stressant ?
C'était une expérience unique et je suis heureux d'avoir pu la vivre car c'est quelque chose qui est réservé aux meilleurs arbitres du monde. Mais c'était aussi très stressant, évidemment. En dehors de la gestion du match, dans ma tête, ça disait "Si tu fais une erreur ou si tu bafouilles, c'est foutu, tout le monde l'entendra".
Puis, comme je suis enseignant, je me suis dit que c'était comme donner cours et d'avoir les regards de mes élèves braqués sur moi. Une fois que j'ai réussi à faire abstraction des caméras et me recentrer sur les joueurs, j'ai pu me laisser aller pour profiter de la finale comme je l'aurais fait pour n'importe quel autre match.
Finalement, un petit mot pour motiver les membres de notre communauté à s'orienter vers une formation arbitrale ?
Vous avez toujours rêvé de voir les meilleurs joueurs à l'action EN LIVE ? Vous aimez le badminton et les échanges qui font vibrer ? Vous aimez rencontrer des nouvelles personnes ? Vous désirez faire partie d'une équipe solidaire qui partage la même passion ? Vous souhaitez apporter votre touche personnelle au badminton belge ou, plus simplement, permettre à votre club de réaliser des tournois ?
Pour moi, l'arbitrage, c'est devenu une passion dans laquelle je m'épanouis énormément… Alors pourquoi pas pour vous aussi ? Si l'envie de vous lancer est là, foncez !
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